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KYOTO
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Kyoto est la septième ville du Japon, avec 1 600 000 habitants. Elle est considérée comme la capitale artistique et religieuse du pays, avec ses milliers de temples, ses centaines de sanctuaires, ses 17 sites classés au Patrimoine Mondial de l’Humanité. Pourtant Kyoto reste avant tout une cité urbaine immense avec tout ce que cela comporte : pollution, artères d’asphalte multiples et tentaculaires, bruit, foules, etc. Toutefois, lorsque l’on prend le temps de s’attarder quelque peu au sein de la ville, on s’aperçoit vite que celle-ci est différente des autres « ogres » du Japon (Osaka et Tokyo plus particulièrement). Les gens paraissent en effet un poil plus abordables qu’ailleurs (mais ne vous inquiétez pas, aux heures de pointe vous vous retrouverez coincé dans le métro comme partout), la ville semble presque à échelle humaine. Oui, contrairement à Tokyo, ici lorsque l’on regarde l’horizon on aperçoit autre chose que des méandres d’acier et de béton. Car si Kyoto est effectivement une ville assez bruyante, elle fourmille de lieux enchanteurs où le travailleur éprouvé ou le touriste fatigué peuvent venir se ressourcer : parcs, sanctuaires, temples parfois au cœur même de la ville mais dans lesquels on se sent néanmoins comme coupé du Monde, dans une autre réalité : peut être dans le passé, tout simplement.

Une certaine rivalité existe entre Kyoto et Tokyo. La seconde est en effet devenue la capitale du Japon à la place de la première sous la restauration Meiji. Depuis, on ne compte plus les petites piques et autres remarques acerbes entre habitants de chacune de ces cités, l’accent et le dialecte de Kyoto, différents de celui de Tokyo, achevant de marquer une indéniable différence.

Kyoto, qui fut épargnée pendant la Seconde Guerre Mondiale, demeure aujourd’hui une destination incontournable du Japon, et si le béton a remplacé petit à petit le bois, certains quartiers parviennent à garder un cachet inimitable et traditionnel (Gion, Arashiyama), concourrant de ce fait à ancrer définitivement Kyoto dans son statut de cœur culturel du pays, rythmant la foi et la passion de millions de japonais, et de touristes occidentaux.

Ma ville japonaise préférée, tout simplement.

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Edifice futuriste inauguré en 1997, la Gare de Kyoto peut choquer au premier abord. On tombe pourtant bien vite sous le charme de ce savant alliage de verre et de métal, dont les membres d’acier paraissent parfois s’envoler lorsqu’ils sont soulignés par les rayons du Soleil.

Un édifice de 131 mètres aux couleurs criardes, qui vous fera face lorsque vous sortirez de la Gare par son hall principal. Un observatoire est installé à une centaine de mètres de hauteur.

Non vous ne rêvez pas, sur la gauche il s’agit bien d’Astro le Petit Robot, plus connu ici sous le nom d’Atomu. Ce petit bonhomme est une véritable institution au Japon, aussi je fus à peine surpris lorsque j’entendis un orchestre tout ce qu’il y a de plus sérieux interpréter des musiques de la série dans la Gare de Kyoto.


Situés à quelques minutes à pied au Nord de la Gare, deux temples : derrière le moins impressionnant des deux, le KOSHOJI, se trouve l’imposant NISHI HONGANJI. Fondé en 1224, le NISHI HONGANJI devint rapidement le siège de la secte Jôdo Shinshû.
Hélas le principal bâtiment de ce temple est aujourd’hui recouvert et l’accès y est interdit, pour cause de rénovation (et ce depuis plusieurs années maintenant). Difficile dans ces conditions de juger de l’élégance exacte de l’ensemble.


Le KOSHOJI. On peut apercevoir dans le fond la silhouette du NISHI HONGANJI, recouverte d’un toit de taules pour faciliter les rénovations


Une annexe du NISHI HONGANJI, accessible malgré les travaux


La secte à l’origine du NISHI HONGANJI (situé à quelques centaines de mètres plus à l’Ouest) connut un tel succès que le Shogun Ieyasu Tokugawa demanda au frère du fondateur de créer une secte hérétique, c’est ainsi que fut construit un nouveau temple : le HIGASHI HONGANJI. De taille monumentale, les bâtiments du HIGASHI HONGANJI font parti des plus grands temples du Japon : un havre de paix au sein même de Kyoto, un véritable enchantement pour les yeux, et l’étrange envie, lorsque l’on visite les lieux, de s’y arrêter pour des minutes que l’on aimerait vite voir se transformer en heures, afin de goûter d’avantage ce temps qui passe si agréablement.

La rue menant au temple

L ’impressionnante porte



Le toit du Daisho dô serait le plus grand toit du Monde


Le Hon dô


Le Hon dô abrite une imposante corde faite en cheveux de femmes, autrefois utilisée pour la construction du temple


Le Palais Impérial (ou GOSHÔ) se trouve au milieu d’un parc de 84 hectares. L’accès au Palais proprement dit n’est pas libre. En effet, les visites sont strictement réglementées : les heures sont fixes et il faut s’inscrire à l’avance. Je n’ai pas eu la patience d’attendre, aussi je me suis contenté de photographier quelques unes des entrées (au nombre de six au total), ainsi que les magnifiques enceintes (Tsuiji).


Le parc, de facture très agréable, est plutôt sobre


Pour faire de l’ombre à l’Empereur qui quittait alors Kyoto pour Edo, le fameux Shogun Ieyasu Tokugawa fit construire ce château, appelé NIJÔ-JÔ.

La visite de l’intérieur des bâtiments vous replongera sans peine plusieurs siècles en arrière.


SHIJO-DORI c’est la grande avenue commerciale de Kyoto, dans le quartier de Gion.

Rien de bien croustillant à se mettre sous la dent, des galeries marchandes, des banques, des grands magasins à perte de vue, la plupart vendent des vêtements sur plusieurs étages. On trouve un peu de tout, mais rien à bon marché. Si vous remontez l’avenue vers l’Est, vous arriverez directement sur le YASAKA JINGU et le MARUYAMA KÔEN.


Le YASAKA JINJA est un sanctuaire shintô, un véritable gardien pour le quartier de Gion. On y accède en remontant l’avenue Shijo-dori.
Le sanctuaire, relativement calme malgré sa situation aux portes des commerces bruyants et des larges artères urbaines du quartier, propose de nombreux lieux de recueillement


Le Parc de MARUYAMA se trouve juste au dessus du sanctuaire YASAKA. Il propose, au sein d’une ville bruyante et parfois étouffante, un véritable havre de paix, comme une invitation à la paresse.


Un endroit parfait pour oublier les fatigues de la journée


Le HEIAN JINGU est un sanctuaire immense : il s’étend en effet sur plus de 30000 m2, temples et jardins sophistiqués s’y succèdent pour le plus grand bonheur des visiteurs.
Sous l’ère Meiji, la Maison Impériale délaissa Kyoto pour s’installer à Tokyo. Les dirigeants de l’ancienne capitale du Japon se devaient de redorer le blason d’une ville à présent orpheline. Ils bâtirent donc HEIAN JINGU en 1895, pour célébrer le 1100ème anniversaire de Kyoto.

Le Torii qui annonce le HEIAN JINGU reste dans les proportions du sanctuaire, c'est-à-dire immense : construit en 1929, celui-ci mesure en effet 24 mètres de haut.


Cette Pagode, qui domine une rue marchande, est un avant goût de la claque visuelle qui vous attend si vous continuez un poil plus loin, jusqu’au Temple de l’eau pure.


KIYOMIZUDERA (littéralement « Temple de l’eau pure) est un site absolument enchanteur. Coincé entre la forêt et la montagne, il est alors difficile de croire que l’on se trouve toujours bien à Kyoto. Edifié à l’origine en 780, la plupart des bâtiments visibles aujourd’hui datent pourtant du XVIème et du XVIIème siècle.

Le Temple doit son nom à la Triple Cascade Sacrée (Otowa no Taki) qui transperce la roche pour venir abreuver les pèlerins de tous âges, en quête d’une eau qui aurait, dit-on, de puissantes vertus curatives.


Le TOJI est un temple qui essuya de nombreux incendies. Les principaux bâtiments du site datent donc du XVIIème siècle. La pagode, qui culmine à près de 56 mètres, est la plus grande du Japon.


Le GINKAKUJI (Pavillon d’Argent) est appelé ainsi car à l’origine cette résidence devait être recouverte d’argent. Pour des raisons financières, le projet n’a pas pu aboutir. Visuellement, ce bâtiment (construit en 1482), est donc bien moins impressionnant que le Pavillon d’Or. Pourtant le charme opère, et le GINKAKUJI, aujourd’hui devenu temple Zen, recèle bien des surprises, notamment ses jardins (crées par Sôami), à la fois secs et humides.


Le KINKAKUJI (ou Pavillon d’Or) est un des endroits les plus visité du Japon. Construit en 1397, détruit par le feu puis reconstruit en 1955, le bâtiment doit son nom aux feuilles d’or qui recouvrent ses deux étages. Qu’il pleuve, qu’il neige ou qu’il vente, le Pavillon demeure une splendeur absolue, et ces changements climatiques renforcent encore son charme, le bâtiment dévoilant alors au visiteur surpris autant de visages différents qu’il y a de reflets dans ses feuilles d’or.


Un cliché du trésor non accessible au public, caché au sein même du Pavillon d’Or.
Il s’agit ici d’une photo achetée sur place


Un aperçu des jardins entourant la bâtisse


Le RYÔANJI est un des plus prestigieux jardin zen du Japon. Cet océan de graviers comme on l’appelle, a été dessiné par Sôami au XVIème siècle. Quinze rochers naviguent sur ces vagues sèches, quinze pierres disposées de telle manière qu’il est parfaitement impossible d’en apercevoir plus de quatorze au même moment. Pour entretenir cet aspect soigné et élégant, le moine en charge du temple ratisse le jardin tous les matins.

Près du jardin sec, des parterres de mousse humide à l’apparence si parfaite qu’ils paraissent parfois irréels.


 

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