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TOKYO
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Par quoi commencer lorsque l’on aborde une ville comme Tokyo ? Peut être par ce que vous ignorez : jusqu’en 1868 la ville s’appelait Edo, et c’est seulement lorsque l’Empereur y transféra la capitale qu’il lui donna le nom de Tokyo (“capitale de l’Est”).
Quand on l’observe aujourd’hui, il est difficile de croire que cette ville a traversé plusieurs enfers qui la ruinèrent presque à chaque fois : depuis les tremblements de terre (le plus terrible en 1923), les inondations, ou encore les bombardements massifs, Tokyo a en effet connu plusieurs résurrections, et c’est fort logiquement que ces éternelles reconstructions lui ont donné un coté bien moins “authentique” qu’une ville comme Kyoto par exemple.

Avec 18 millions d’habitants, Tokyo n’est plus vraiment une ville : c’est un ensemble démesuré de 23 quartiers et d’une vingtaine de cités engloutis dans un amas urbain fait de buildings gigantesques, d’autoroutes empilées et de commerces surexposés. Malgré quelques lieux plus traditionnels qui survivent encore, et des endroits plus calmes qui font toujours de la résistance, il faut reconnaître que Tokyo est un monde à part, difficile à digérer parfois, à coté duquel une ville comme Kyoto fait littéralement office de petit paradis.

Je n’ai passé que trois jours à Tokyo, ce n’est bien entendu pas suffisant pour tout voir, mais ça m’a permis de me faire une petite idée de ce que pouvait être la vie dans ce lieu parfois surréaliste. J’y retournerai certainement, même si ce n’est plus à présent une destination prioritaire pour moi. Il y a bien d’autres choses à voir au Japon … que Tokyo

Shibuya, un des quartiers les plus connu de Tokyo, particulièrement apprécié par la jeunesse des quartiers résidentiels, qui aime s’y perdre dans ses grands magasins dédiés le plus souvent à la mode sur des étages s'entassant au delà de toute imagination.

A l’une des sorties de la gare labyrinthique de Shibuya, vous trouverez la fameuse statue du chien Hachiko. Le toutou devint une célébrité lorsque, dans les années 20, son maître mourut tragiquement. Hachiko continua alors à venir chercher son maître tous les soirs ici même, à la gare, pendant une petite dizaine d’années. A la mort du chien, une collecte fut organisée pour lui édifier une statue. Cette place est depuis devenue l’un des plus célèbres points de ralliement de tout Tokyo, à tel point qu’en soirée il est parfois impossible d’apercevoir la dite statue, celle-ci s’évanouissant sous une foule pressée et impatiente.


le siège de la NHK, en face du parc YOYOGI

YOYOGI KOEN, l’un des plus vastes parcs de la ville. Il abrite un sanctuaire Meiji (MEIJI JINGU). L’immense Torii qui en souligne l’entrée est taillé dans un bois vieux de 1700 ans : du cyprès originaire de Taiwan.


A la périphérie même du YOYOGI KOEN se déploie le Stade Olympique de Tokyo, construit par le célébrissime Tange Kenzo, en 1964

Non loin du Stade Olympique, le quartier de Harajuku. C’est le rendez-vous des jeunes qui aiment s’afficher en rebelles tout en prenant un soin quasi chirurgical quant à leur tenue vestimentaire. Beaucoup de magasins dédiés à la mode donc, mais ici on est loin des grandes surfaces de Shibuya : l’échelle est tout de même un peu plus humaine.

Shinjuku coté Ouest (c'est-à-dire à l’Ouest de la Gare). Des buildings impressionnants collés les uns aux autres, dans un ballet de bruit et de métal assez grisant, les parois bleutées de certains bâtiments renvoyant alors une image presque artistique des gratte-ciels avoisinants.

Inaugurée en 1991, la Mairie de Tokyo (qui abrite plus de 35000 fonctionnaires) propose deux observatoires gratuits à chacun des sommets de ses deux tours. Depuis le ciel, on découvre alors une vision qui peut faire peur ou bien fasciner, c’est selon : à perte de vue, la ville, toujours la ville, aussi loin que s’étende l’horizon, rien d’autre que le béton.
Il paraît que le Mont Fuji (FUJI SAN) est visible par temps clair… je suis ressorti de la Mairie moyennement convaincu…

A l’opposé du quartier des affaires s’étend l’Est de Shinjuku. Grouillant de monde, cet endroit déborde de grands magasins, de restaurants, de néons fantaisistes pour colorer vos nuits et de bars pour les égayer. Un mot également sur le Kabuki-chô (cité sans nuit), basé au Nord-Est de Shinjuku, et qui propose love-hotels, peep-show et autres établissements aussi imaginatifs les uns que les autres pour emballer le morne salary-man ou bien le touriste en mal de plaisirs. Une ambiance des plus chaude pour un quartier finalement bien peu intéressant.

Au sein du quartier Roppongi, chic et très branché, se trouve la récente ROPPONGI TOWER : multiples bureaux, restaurants, mais aussi magasins et musées, la Tour est rapidement devenue un pôle d’activité incontournable.

Vue de la TOKYO TOWER et de la ROPPONGI TOWER (mes photos de la Tour ayant lamentablement échoué, je me suis permis de récupérer subrepticement celle-ci, plutôt sympathique au demeurant, sur le Net). La Tour de Tokyo, achevée en 1958, mesure 333 mètres, soit 13 de plus que sa sœur jumelle, la Tour Eiffel. Un observatoire est accessible, situé à près de 250 mètres de hauteur.

A la vue de ces innombrables boutiques de luxe, il est difficile de croire que le quartier de Ginza était, il y a tout juste cinq siècles, un vaste étang marécageux. Asséché artificiellement au début du XVIIème siècle, puis dopé sous l’ère Meiji, Ginza est rapidement devenu l’un des endroits les plus connu de la ville : il s’agit en effet de LA vitrine de luxe de Tokyo.
Allergiques de tous poils au shopping et au lèche-vitrines, passez votre chemin…

Peu connu des touristes, le quartier de Tsukishima mérite pourtant le détour. Cet endroit presque paisible, confortablement éloigné des plus grands axes techno-urbains de la ville propose en effet une particularité gastronomique de choix : le Monja. Ce ne sont pas un restaurant, ni même deux ou encore dix qui vous seront proposés ici, mais bien une petite cinquantaine, alignés les uns à coté des autres et proposant tous la même spécialité.

Le plus difficile donc, c’est de faire son choix entre toutes ces tavernes, qui vont du simple petit bistrot aux murs en bois à l’établissement plus « jeune » avec décors de circonstance et musique techno.


le restaurant que nous avons finalement choisi : sobre et très sympathique


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